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J’aimerais tricoter plus (vite) : comment faire ?
Bonjour, tout le monde !
Soyez les bienvenus sur la Tricomtoise ! Aujourd’hui, j’avais envie de répondre à une question que l’on me pose souvent, aussi bien en ligne qu’en vrai : « mais comment tu fais pour tricoter aussi vite? Moi, il me faut X mois pour faire un pull! ». Du coup, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de vous livrer quelques uns de mes conseils et astuces pour tricoter plus et plus vite. Rien de bien sorcier, mais j’espère que cet article vous plaira ! Bonne lecture 🙂
Petit disclaimer : avant tout, il me parait important de rappeler que le tricot (ou n’importe quel loisir d’ailleurs) doit rester une activité fun et qui vous permet de vous détendre. La « performance », on s’en fiche : le plus important est de profiter de votre tricot avant, pendant et après votre projet. Cet article est surtout destiné à donner des astuces pour vous aider si vous avez envie de développer vos connaissances en tricot, et ça peut inclure la vitesse. Mais surtout, ne vous mettez jamais la pression pour tricoter !
1 – Tricoter plus vite ou tricoter plus ?
Tout d’abord, je tiens à revenir sur un point essentiel. Est-ce que je tricote vite, ou est-ce que je tricote juste beaucoup ? On peut avoir l’impression qu’une personne tricote très vite parce qu’elle réalise beaucoup de projets, mais cette efficacité peut venir de plusieurs choses : c’est une question de rapidité certes, mais aussi de temps, d’efficacité et d’expérience.
Vous pouvez être le Speedy Gonzales du tricot, si vous ne tricotez qu’une heure par semaine, forcément en terme de progrès, ce ne sera pas la même chose que si vous tricotez moins vite, mais plus régulièrement.
Donc mon premier conseil est plutôt simple : trouver le temps de tricoter. Ce n’est pas toujours évident de le trouver, ce temps, entre le travail, les études, un foyer à gérer, les tâches du quotidien, je vous l’accorde. Mais il y a sûrement des moments que vous pouvez utiliser dans la journée pour tricoter : vous prenez des transports en commun régulièrement et vous ne savez pas comment occuper votre temps de trajet? Le tricot. Vous trouvez que vous passez trop de temps le soir sur votre téléphone à regarder des vidéos sur les réseaux sociaux? Rangez votre téléphone et tricoter. Essayez d’analyser ce que vous faites dans une journée et de vous dégager un moment, même 15-20mn, pour tricoter. Ce ne doit évidemment pas être une contrainte, mais un moment de détente. Et vous verrez, une fois que vous arriverez à incorporer un moment tricot dans une routine quotidienne, vos projets avanceront plus vite.
2 – Rendre votre tricot nomade.
Dans le prolongement du premier conseil, n’hésitez pas à emporter votre tricot avec vous. J’ai pris l’habitude d’avoir constamment mon tote bag avec un en-cours dedans, le patron qui va avec et une petite trousse avec des outils essentiels (marqueurs, arrête-mailles, un stylo…). Comme ça, je peux le sortir à tout moment.
Bien sûr, je conçois qu’emporter un gros pull ou un immense châle avec vous partout, ce n’est pas forcément le plus pratique. Mais les petits projets sont plus simples à transporter, comme les chaussettes. Il existe en plus pas mal de jolis sacs à projets petits et pratiques pour vous aider.
Il faut aussi être à l’aise avec le fait de tricoter en public. Mais la plupart du temps, à part des regards amusés, on me laisse tranquille, surtout si j’ai mes écouteurs.
3 – Apprendre à détacher vos yeux du patron…
Un grand conseil qui est moins facile à mettre en œuvre et qui pourtant est très efficace : apprendre à ne pas avoir les yeux collés à votre patron. C’est pas facile, surtout lorsqu’on débute, de lâcher son patron. On lit et relit les instructions, on vérifie ce qu’on fait toutes les deux minutes…
Alors attention, il n’est pas question ici de ne jamais regarder votre patron ou de l’apprendre par cœur avant de commencer à tricoter, mais plutôt d’apprendre à vous faire confiance. Commencez par essayer de moins le regarder quand vous avez une mer de jersey à tricoter. Ou quand vous savez que vous devez faire des diminutions toutes les 10 rangs pendant 50 rangs.
Pour des tricots à motifs ou du jacquard, utilisez des marqueurs de mailles pour bien délimiter des sections précises, utilisez un compteur de rangs (un bon vieux papier et stylo font bien l’affaire), et vous allez voir que progressivement, vous allez intégrer de plus en plus rapidement les répétitions, le tricot va devenir de plus en plus instinctif. Bien sûr, si vous avez le moindre doute, votre patron doit rester votre meilleur allié. Mais en arrivant à être moins dépendant de celui-ci vous arriverez à avancer plus rapidement dans votre tricot.
4 – …Et de votre tricot !
Dans le prolongement du point précédent, je vous encourage à apprendre à tricoter différemment. La connexion yeux-mains est très forte en tricot. On regarde les mailles, les aiguilles, le fil, les points se former.
Une bonne façon d’apprendre à tricoter plus vite est de passer par l’apprentissage du tricot « sans les yeux ». Alors on ne va pas aller jusqu’à tricoter dans le noir ou à se bander les yeux, mais je vous invite à travailler et développer votre sens du toucher quand vous tricotez. Sentez les mains sur les aiguilles avec vos doigts, la façon dont vous tenez et manipulez votre fil, la sensation qu’a une maille tricotée. Un bon moyen est de s’entraîner avec du fil assez épais, car vous le sentirez mieux. Petit à petit, vous allez arriver à compter vos mailles avec vos doigts sans regarder votre travail, et même à remarquer quand vous aurez loupé une maille. Vous arriverez aussi à faire la différence entre les mailles endroits, les mailles envers, les jetés. C’est quelque chose qui met du temps à s’apprendre, mais une fois que vous aurez pris le coup de main, vous pourrez plus facilement tricoter en regardant une série ou un film, par exemple.
Tout comme pour le patron, bien entendu, regarder votre travail reste très important !
5 – Soyez patient !
Parler de patience dans un article sur la rapidité, ça parait un peu paradoxal, et pourtant. Rome ne s’est pas faite en un jour, et comme pour presque toutes les compétences, la vitesse en tricot s’acquiert avec le temps et la pratique. Bien sûr, certaines personnes vont progresser plus rapidement que d’autres, mais il faut garder en tête, comme pour une activité sportive, que l’expérience vous aidera naturellement à progresser. Si vous tricotez souvent, vous prendrez de l’assurance et votre vitesse s’améliorera aussi. C’est ce que je dis souvent à des personnes de mon entourage qui tricotent depuis deux ou trois ans et qui s’étonnent de ma vitesse : j’ai commencé le tricot à 8 ans, et depuis l’adolescence je tricote tous les jours, à plusieurs moments de la journée. Forcément, ça joue !
6 – Enfin, prenez soin de vous ! 🙂
Terminons par un point important, que j’ai déjà évoqué dans d’autres articles astuces: prenez soin de vous. On ne dirait pas forcément comme ça, mais le tricot, c’est physique. Attention à votre posture, à vos poignets, à votre cou… Faites des pauses, des étirements… Tout ça, ça joue sur votre capacité à bien tricoter.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire avec vos conseils et astuces si vous en avez. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours, prenez soin de vous et à bientôt 🙂
La Tricomtoise.
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Je débute en tricot et je veux m’améliorer, comment faire ?
Bonjour à tous !
Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd’hui sur le blog pour un nouveau post à destination des tricoteurs et tricoteuses débutants. Depuis plusieurs mois, j’essaie de vous donner dans des articles spécifiques des trucs et astuces pour vous lancer dans le tricot. Pour continuer dans cette thématique, j’ai envie de répondre à une question qu’on me pose souvent : « je connais les bases en tricot, mais je ne sais pas comment faire pour m’améliorer? ».
Il est vrai qu’il peut être parfois un peu compliqué, une fois qu’on a commencé un nouveau loisir, de parfois trouver comment dépasser le stade des premiers apprentissages. Et c’est d’ailleurs une question qui ne concerne pas que les débutants, mais aussi les tricoteurs plus avancés ; d’expérience, il y a souvent eu des moments où j’avais l’impression de « stagner » dans mes connaissances. Alors bien sûr, il est tout à fait possible de faire du tricot sans vouloir devenir expert dans les points, les techniques de montage ou rabattage ! Mais si progresser vous intéresse, voici quelques façons de vous aider (et ça vient d’une personne qui apprend constamment en tricot, je n’aurai jamais la prétention de me dire experte).
- Inclure une nouvelle technique dans chaque nouveau projet.
Commençons par une astuce assez simple à mettre en œuvre mais qui peut vous permettre d’apprendre beaucoup. Que vous soyez débutant ou plus confirmé, chercher de nouvelles techniques est une bonne façon de développer vos talents en tricot. Il peut être difficile de savoir par quoi commencer, donc voici quelques pistes.
Evidemment, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est de tester des nouveaux points; sur YouTube vous avez l’embarras du choix, sans compter les « bibles » de points disponibles sur internet et en librairie. Vous pouvez aussi vous lancer dans les torsades, ou des techniques de colourwork. Pour les aspects plus techniques, cherchez différentes façons de monter ou rabattre des mailles, de faire des augmentations et diminutions.
Un type de projets vraiment génial pour apprendre pleins de techniques qui vous seront utiles pour tout : les chaussettes. Entre les différents cast-on, rabattages et talons, elles sont une vraie petite mine de techniques.
- Participer à des KALs.
Si le mot KAL ne vous dit rien, c’est l’abréviation de « knit along », un chouette concept de tricot en groupe (très souvent virtuel) qui permet aux participants de tricoter ensemble. Souvent, les knit alongs tournent autour d’un modèle particulier, ou parfois autour d’un thème (écharpes, châles…), voir d’un designer spécifique. Ravelry regorge de ce genre de KALs, tout comme Instagram.
L’avantage du KAL, c’est qu’il vous permet de pouvoir échanger avec d’autres tricoteurs et tricoteuses sur l’avancée de votre projet. L’ambiance est généralement très bienveillante, et on apprend beaucoup en lisant les expériences des autres, soit parce que vous pourrez y trouver des astuces, des techniques que vous ne connaissez pas, ou parce que ça peut vous aider à régler des problèmes que vous rencontrer dans votre tricot. C’est aussi un bon moyen de s’initier aux adaptations de patrons, ce qu’on ose pas toujours faire quand on débute, mais qui peuvent être très intéressantes (par exemple, changer l’encolure, une partie de la construction, de la taille…).
Les KAL ont souvent des dates de fin, qui restent en général souples et assez loin, mais d’autres n’en ont pas, ce qui peut éviter le côté « pression ». J’ai déjà participé à quelques KALs, c’est vraiment une chouette expérience !
- S’inscrire à un test.
Dans le même genre que les KALs, les tests sont également quelque chose que je vous recommande. Depuis que j’ai commencé à participer à des tests, j’ai remarqué que je me suis beaucoup améliorée.
Déjà, les tests permettent de vraiment apprendre à bien lire un patron et ses consignes, chose que parfois j’ai encore du mal à faire (j’ai tendance à survoler les instructions parfois, clairement pas toujours une bonne idée).
Tout comme les KALs, vous avez avec les tests l’occasion de pouvoir tricoter en groupe, et donc d’échanger sur vos interrogations et progrès. Le designer intervient également directement !
Pour les débutants, pas de panique : il existe des tests accessibles aux personnes qui se lancent, et même si pour le coup, les deadlines sont plus importantes à tenir que pour les KALs, les délais sont plutôt longs.
- Découvrir des ateliers tricot.
Enfin, je termine par un conseil que j’ai déjà donné dans les précédents articles mais qui reste toujours valable, celui de participer, si vous le pouvez, à des ateliers tricots. Les merceries en proposent souvent, mais il y a de plus en plus de clubs tricot qui s’organisent. Si le virtuel n’est pas pour vous un moyen efficace d’apprendre, ce type d’événements est parfait !
Et voilà, j’espère que cet article vous sera utile ! Je vous invite à me laisser un commentaire avec vos autres suggestions et je vous dis à très vite pour un nouvel article 🙂
La Tricomtoise
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Je veux me lancer dans le jacquard : par où commencer ?
Bonjour, tout le monde !
Je suis très heureuse de vous retrouver pour un nouvel article tricot : il y a quelques mois, j’ai commencé une petite série d’articles destinés aux débutants et personnes qui veulent développer leur technique. Aujourd’hui, c’est le jacquard que je souhaite mettre à l’honneur. J’adore le jacquard, mais j’ai remarqué que beaucoup avaient peur de se lancer ou ne savaient pas par où commencer. Voici donc quelques conseils pour franchir le pas et vous aider à réussir vos premiers pas dans cette technique !
1 – Bien choisir votre projet pour débuter : les couleurs !
L’un des points attractifs du jacquard, c’est le fait de pouvoir travailler plusieurs couleurs dans un même projet; mais pour vos premières réalisations, je vous conseille de vous limiter à deux ou trois couleurs différentes. Travailler le jacquard nécessite d’utiliser plusieurs pelotes ou bobines : il peut être un peu compliqué de manipuler tous les fils, ils risquent de s’emmêler et en terme de concentration, trop de couleurs peuvent vous rendre la lecture du diagramme difficile. Choisir un projet avec deux couleurs est un bon moyen de vous aider à prendre en main cette technique et de vous familiariser avec le fait de manipuler plusieurs fils en même temps. Je vous invite également à privilégier des couleurs qui contrastent bien les unes avec les autres pour bien les identifier sur le patron et pour plus facilement vous y retrouver.
2 – Privilégier le circulaire.
Comme pour beaucoup d’autres techniques, le jacquard peut se tricoter aussi bien à plat qu’en circulaire. J’ai de mon côté commencé par tricoter le jacquard à plat avant de m’y mettre en circulaire et très honnêtement, je trouve que tricoter du jacquard en rond est beaucoup, beaucoup plus simple. Tout d’abord parce que si vous faîtes (comme c’est le plus souvent le cas) votre jacquard en jersey, le circulaire vous permet de ne vous soucier que de tricoter à l’endroit. Il est plus simple de manipuler les fils de cette façon et d’également bien suivre le sens de lecture du motif à réaliser.
3 – Echantillon & tension.
Ce troisième conseil est plutôt surprenant, venant de ma part : je DETESTE tricoter des échantillons, vraiment c’est le truc que je ne fais jamais sauf cas exceptionnels. Mais je vous conseille de tricoter l’échantillon recommandé ou au moins quelques répétitions du motif pour avoir une idée du rendu avant de vous lancer. Déjà, c’est un bon entrainement et en plus ça vous permet de voir comment vous gérez la tension sur le jacquard.
La tension d’ailleurs, parlons-en. Il n’est pas rare que votre tension change d’un projet à l’autre, en fonction de plein de critères. Par exemple, ma tension est différente en fonction du fil que je tricote, j’ai remarqué que j’avais tendance à serrer plus fort sur des fils type chanvre/coton que sur des laines. Pour ce qui est du jacquard, il n’est pas rare d’avoir des changements de tension: manipuler plusieurs fils peut jouer sur votre façon de tricoter. Pour y remédier, je vous conseille de prendre, au besoin, une paire d’aiguilles une demie taille plus large pour vous aider. Faites attention à ne croiser les fils au dos de votre ouvrage avec mesure également. Si vous les croisez trop souvent et trop forts, vous risquez de vous retrouver avec des mailles trop serrées ou des petites bosses pas très esthétiques. Et si vous ne croisez pas suffisamment, le rendu peut être trop lâche. Mais vous allez voir, avec un peu d’entraînement ça ira tout seul !
4 – Choisissez un bon fil pour votre projet.
Dernier conseil avant de passer à une petite sélection de patrons : trouver le bon fil. Alors je pense que techniquement, il est possible de faire du jacquard avec tout type de fil, mais pour un rendu optimal, je vous recommande de vous tourner vers des fils avec des propriétés plutôt rustiques et collantes, dont les fibres se fondront bien les unes dans les autres. Par exemple, j’aime beaucoup les fils de chez Bouclelaine qui se prêtent bien au Jacquard, ou les gammes Nimbus ou Cyclade de chez Fonty. En revanche, essayez d’éviter les fils trop lisses, par exemple certains fils acryliques qui ne vous permettront pas de sublimer votre travail.
5 – Quelques suggestions de projets.
Terminons cet article par quelques idées de patrons qui, sur la base des conseils que je vous donne ci-dessus, peuvent être de bons projets pour se lancer en jacquard:
- Calvin, Alice Hammer: ce bonnet est vraiment génial à tricoter, j’en ai fait déjà trois exemplaires et sa construction est assez simple. Il se tricote en circulaire, et le motif jacquard se suit très bien. Vous pouvez même simplifier encore le bonnet en ne le tricotant qu’avec deux couleurs si vous le souhaitez.
- Gogink de Marie Amélie Designs : un de mes pulls chouchous, que j’adore porter et que j’ai réalisé en Bouclelaine, dans un très beau fil qui met bien le motif en valeur. Ici, deux couleurs sont employées et le motif n’est que sur une partie du pull. Je n’ai pas tricoté le Dragonnier mais il me parait également très bien pour se lancer dans le jacquard, avec ses belles lignes.
- Des manchettes de Lanja Khon-Engheim : cette designeuse a sur son Ravelry plusieurs modèles de manchettes gratuites au jacquard qui sont vraiment très jolis. En plus de ne demander que deux ou trois couleurs, ces manchettes se tricotent relativement vites. Même si vous ne parlez pas très bien anglais ou que vous ne maîtrisez pas le tricot dans la langue de Shakespeare, les diagrammes sont très clairs et suffisent pour tricoter ces mitaines.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous plait et que ces conseils vous aideront si vous décidez de tenter l’aventure du jacquard. Je vous retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous ! 🙂
La Tricomtoise.
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Commencer le tricot : mes 5 conseils pour se lancer.
Bonjour, tout le monde !
C’est avec plaisir que je vous retrouve aujourd’hui sur le blog pour un nouvel article. J’ai envie d’inaugurer une nouvelle série de posts, série que j’avais envie d’écrire depuis longtemps mais je m’étais dit qu’il existe déjà tellement de vidéos/podcasts/articles conseils autour du tricot que je n’avais pas grand chose à apporter. Et après réflexion, comme l’idée me trottait toujours en tête, pourquoi ne pas tenter cette série ?
Pour ce premier post, je vous propose de nous pencher sur les bases : débuter en tricot. Quand je rencontre des personnes qui ne tricotent pas mais que le tricot intrigue, j’entends souvent les mêmes remarques. « Le tricot, c’est difficile », « j’ai pas la patience », « je ne sais pas par quoi commencer ». Voyons donc mes conseils pour débuter en tricot, conseils amassés depuis mes propres débuts quand j’avais environ 8 ans !
1 – Choisir un premier projet à réaliser.
Lorsqu’on veut se lancer dans un nouveau loisir créatif, il n’est pas rare de se laisser emporter dans l’excitation et de s’éparpiller dans tous les sens. On peut avoir tendance à acheter d’un coup beaucoup de matériel parce qu’on a trop hâte de commencer, comme des aiguilles de toutes les tailles ou de la laine de toutes les couleurs, et très vite, on se retrouve submergé.
Beaucoup conseillent aussi de commencer par apprendre les bases du tricot (je vous en reparle un peu plus loin), avant de démarrer le moindre projet, mais je trouve que cette façon de faire peut vite se montrer décourageante pour certains : en effet, sans but final ou objet concret à finir, il n’est pas rare de se lasser et de laisser tomber les aiguilles.
Je vous encourage donc à choisir un premier projet pour vous lancer. Ce projet doit répondre à deux critères : ça doit vous plaire et ça doit rester réaliste.
Ce que j’entends par là, c’est qu’on recommande souvent de faire une écharpe au point mousse, c’est facile et tout droit. Sauf que c’est pas forcément très excitant. L’idée de tricoter une longue bande avec le même point ne fait pas toujours rêver. Mais d’un autre côté, il ne faut pas non plus faire l’erreur de vouloir tout de suite se lancer dans un pull en circulaire avec un point compliqué et du jacquard.
Choisissez un projet facile mais avec votre touche personnelle. Une écharpe au point mousse peut être une bonne idée si vous sélectionnez une couleur que vous adorez ou un fil qui change de couleur, par exemple, ou si vous faites des rayures. Ajoutez des franges ou des pompons de chaque côté. Des mitaines toutes simples en jersey avec des côtes ou quelques rangs au point mousse vous permettra de faire quelque chose assez rapidement et avec au moins deux variations de points.
Une fois que vous avez votre projet en tête, il ne vous reste plus qu’à acheter votre matériel. Se rendre en mercerie peut faire peur quand c’est la première fois, mais dites-vous que vous recevrez les conseils de professionnels qui aideront à choisir le bon fil et les bonnes aiguilles pour votre première réalisation !
2 – Découvrir les bases.
Vous avez choisi votre premier projet, vous avez votre matériel : que faire ensuite?
C’est le moment de vous lancer dans l’apprentissage des bases. Je vous recommande de prévoir un peu plus de fil que prévu pour votre projet pour vous laisser de quoi vous entraîner. L’objectif est simple, vous entraîner avant de vous jeter dans le grand bain. Regardez votre patron ou le tutoriel dont vous allez vous servir et notez ce que vous allez avoir besoin de faire pour votre projet. Par exemple, monter des mailles, tricoter à l’endroit, à l’envers, rabattre des mailles…
Et là, c’est parti, on s’entraîne ! Grâce à Youtube, vous avez des tutoriels sur absolument TOUTES les étapes possibles imaginables : je vous conseille donc de prendre vos aiguilles et de vous entrainer sur les techniques dont vous aurez besoin pour réaliser un petit carré ou deux. Ils vous permettront en plus de découvrir le monde merveilleux de l’échantillon et vous pourrez vous servir de ces carrés comme sous-verres ! Cette étape est très utile, non seulement pour vous faire découvrir les bases du tricot, mais aussi pour vous mettre en confiance pour votre projet !
3 – Faire du tricot un moment privilégié.
Maintenant que vous avez pu vous entraîner, il est temps de vous lancer dans votre réalisation. Pour cela, je vous conseille de dédier un moment dans votre journée uniquement à cette activité.
Il n’est pas simple aujourd’hui, entre le travail, le téléphone, la télévision, de se consacrer uniquement à une seule activité. On peut vite se laisser attirer par la tentation de scroller à l’infini sur les réseaux sociaux et si tricoter en regardant Netflix est possible, pour quelqu’un qui débute je recommande plutôt d’éviter les distractions et de vous concentrer sur votre tricot.
Bloquez vous un créneau dans la journée pour tricoter : pas besoin de partir sur des heures et des heures, mais 15 à 30mn par jour vous permettra d’avancer sur votre projet. En étant concentré sur votre projet, vous éviterez plus facilement les erreurs et vous pourrez également vous habituer au tricot. Il n’est en effet pas rare pour les débutants d’avoir mal aux doigts, soit parce que la tension est trop serrée, soit parce que les mains sont trop crispées ou encore parce vous utilisez des muscles que vous ne sollicitez peut-être pas ainsi habituellement !
Il est dit que le tricot a un côté méditatif, qui sait, vous allez peut-être vous découvrir un côté yogi !
4 – Ne pas hésiter à demander de l’aide.
Vous avez un doute sur un point technique? Vous avez remarqué une erreur et vous n’êtes pas sûr de comment y remédier? Pas de panique !
Même avec toute la concentration et la bonne volonté du monde, faire des erreurs est fréquent, même avec des années d’expérience. Et même si vous avez visionné quarante fois la même vidéo pour comprendre comment rabattre des mailles, il peut être difficile de bien saisir une technique. ça ne veut pas dire que vous êtes bêtes ou que vous n’arriverez jamais à tricoter, fort heureusement !
Que faire alors ? Premièrement, n’hésitez pas à chercher sur internet en premier lieu soit un autre tutoriel, ou un moyen de rattraper votre erreur : comme je l’ai dit plus haut, il existe tellement de tutoriels aujourd’hui que vous trouverez sûrement des explications qui vous parleront plus que d’autres. Et si vous coincez toujours, je vous recommande de vous tourner vers quelqu’un qui sait tricoter. Il peut s’agir d’un proche, de votre mercerie, ou vous pouvez également vous rendez dans un café ou apéro tricot. Ces rendez-vous sont de plus en plus nombreux et il n’y a pas besoin d’être un expert pour s’y rendre. Vous trouverez au contraire presque toujours à coup sûr une ou plusieurs personnes qui seront ravies de vous prêter main forte.
5 – Aller au bout de votre projet.
Terminons enfin par le conseil qui est selon moi le plus important : ne vous laissez pas décourager et allez au bout de votre projet. Même si vous faites des erreurs partout, que vos rangs ne sont pas réguliers ou que vous perdez des mailles, essayez de le finir. Pourquoi ?
Déjà, pour avoir la satisfaction du travail accompli. Vous aurez fini une pièce au tricot ! C’est un bel accomplissement, que votre réalisation soit parfaite ou non. Ensuite, si vous continuez le tricot, garder votre première pièce finie vous permettra de voir le chemin accompli et vos progrès !
J’espère que ce post aura donné envie à celles et ceux qui s’intéressent au tricot sans avoir osé l’essayer de se lancer ! Je vous retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous 🙂
La Tricomtoise