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Les chaussettes Percy – Marie Helix Tricote.
Bonjour, tout le monde !
Soyez les bienvenus sur le blog ! Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour un article parfait pour conclure ce mois d’octobre. Halloween est là, alors quoi de mieux que de partir à la rencontre d’un petit fantôme ? Mais rassurez-vous, ce fantôme est gentil comme tout : il s’agit de Percy, qui adorne le design que je vous invite à découvrir dans ce post. En espérant qu’il vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture !
Si vous aimez les podcasts de tricot sur YouTube, vous avez probablement déjà croisé le chemin de Marie Helix, illustratrice qui publie régulièrement des vidéos pour montrer ses projets cosy et très automnaux. J’aime beaucoup regarder ses vidéos dans lesquelles je trouve de futurs projets tricot, alors j’étais super impatiente de découvrir son premier patron.
Ce premier patron, c’est Percy, une paire de chaussettes en trois tailles avec un joli motif en jacquard sur le mollet : un petit fantôme. Le patron est disponible gratuitement sur Ravelry, et requiert trois couleurs (une couleur principale et deux contrastantes pour réaliser Percy, les côtes et les orteils). Personnellement, j’adore tricoter des chaussettes, et j’adore tricoter du jacquard, donc j’ai été séduite par ce projet.
Ces chaussettes se tricotent en top down, en commençant par quelques rangs de côtes avant de passer au motif en jacquard. Il peut paraître impressionnant, surtout quand on débute, mais c’est un jacquard accessible : on ne travaille jamais plus de deux couleurs par rang, et comme il y a deux répétitions de motifs (de façon à avoir un fantôme de chaque côté de la jambe), il se tricote bien. Le plus important est de ne pas trop serrer votre jacquard, et de ne pas faire trop croiser vos fils sur l’envers afin de garder de l’élasticité sur votre projet (il faut que votre talon puisse passer dedans). Le talon, justement, est renforcé pour une plus longue durabilité de votre paire, et on tricote ensuite tout droit jusqu’aux orteils.
La construction est simple, claire et précise, tout comme les instructions, qui permettent de progresser rapidement dans vos chaussettes. J’ai trouvé que le patron était vraiment facile à suivre et pour ma première paire avec du jacquard (j’en fait plus sur des grosses pièces), je suis ravie du résultat. Je n’ai pas fait de modifications significatives par rapport au patron : j’ai tricoté la taille M, en aiguilles 2.75 pour une question d’échantillon.
Pour ce qui est des fils, l’avantage des chaussettes est que vous pouvez aujourd’hui trouver tout un tas de chouettes fils dans de très belles couleurs. J’ai eu la chance de mettre la main sur un des kits proposés pour l’occasion par Bulbe Bizarre, et j’ai vraiment adoré tricoter mes chaussettes avec ce kit. Déjà parce que j’adore les fils de chez Bulbe Bizarre au niveau du drapé et de la texture, mais aussi parce que les couleurs sont vraiment magnifiques : la couleur principale, c’était Percy, et les couleurs contrastantes Sélénite et Petit Vagabond. Elles fonctionnent très bien ensemble, et toutes les petites nuances de couleur sont sublimes.
Je pense que vous l’aurez compris, je suis très heureuse de ma réalisation. Je me suis beaucoup amusée à tricoter Percy, et je recommande fortement ce patron si vous avez envie de vous faire une paire sympa pour l’automne !
J’espère en tout cas que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un commentaire avec votre retour. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous 🙂
La Tricomtoise.
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Apremont – Marianne Munier.
Bonjour, tout le monde !
Me voici, me voilà, avec un nouveau pull tout juste tombé de mes aiguilles ! Soyez les bienvenus sur le blog pour un nouvel article tricot: aujourd’hui nous allons nous pencher sur l’une de mes toutes dernières réalisations, un joli pull automnal tricoté pour un test pour Marianne Munier. Il s’agit du pull Apremont, et je remercie Marianne de m’avoir fait confiance sur ce test. N’hésitez pas à me laisser votre retour sur ce projet en commentaire et je vous souhaite d’avance une bonne lecture ! 🙂
C’est la toute première fois que je tricote un design de Marianne: j’ai découvert son travail il y a quelques mois grâce aux kits sortis avec Natissea pour certains de ces récents patrons. J’ai eu un coup de cœur en voyant l’appel au test car j’ai tout de suite su qu’Apremont plairait beaucoup à ma maman. Ce que j’aime beaucoup dans le travail de Marianne, c’est que ses pièces sont de jolis tricots à porter facilement au quotidien, toujours agrémentés de détails qui leur apportent une touche raffinée, notamment par des motifs placés à des endroits stratégiques. J’ai prévu de me faire son cardigan Carantec pour le printemps prochain, car je pense qu’il irait bien dans ma garde-robe.
Apremont est lui aussi un beau pull parfait pour tous les jours, et surtout pour l’automne et l’hiver qui approche grâce au combo recommandé de mérinos et mohair qui lui apporte moelleux, douceur et chaleur. Le design, majoritairement en jersey, porte sur le devant en jersey envers de belles torsades en miroir entre la gauche et la droite du pull. Les répétitions de torsades en quinconce donnent, je trouve, un bel effet de cascade.
Pour ce qui est de la construction, ce pull est un top down, qui se tricote en réalisant à plat dos et devant séparément. Les deux pans se rejoignent ensuite sous l’emmanchure pour alors tricoter le corps en circulaire. Pour les manches, on relève des mailles le long de l’emmanchure et on travaille là aussi en circulaire jusqu’à atteindre la longueur souhaitée. Le pull est fini sur le col, les manches et le corps par des côtes. On tricote en aiguilles 4mm, ce qui fait que le tricot avance assez vite.
Au niveau technique, le pull est relativement simple à réaliser, grâce aux instructions claires. Et si les torsades sont le devant font un effet maxi wahou, n’ayez pas peur, elles se tricotent très bien aussi. Je pense que c’est d’ailleurs un projet parfait pour une personne qui aimerait tenter ses premières torsades. Les répétitions se retiennent vite.
En ce qui me concerne, j’ai tricoté la taille 48 pour ma maman. J’ai utilisé les fils recommandés, deux gammes de chez Knitting for Olive: le Merino et le Soft Silk Mohair. Je vous avoue que j’ai eu un peu de mal à commencer mon test car si je voulais avoir la même couleur pour les deux fils, il aurait fallu m’armer de patience. En effet, plusieurs des coloris que ma maman avait choisi étaient indisponibles dans l’une ou l’autre de ces gammes. On a fini par faire un combo : Autumn (un brun orangé, un peu rouille) pour le Merino, et Caramel (qui porte bien son nom) pour le Soft Silk Mohair. Tricotés ensemble, ces deux fils donnent au pull un joli côté un peu chiné. J’avais déjà travaillé la gamme Merino sur un pull que je n’ai toujours pas fini, mais c’était la première fois que je travaillais la Soft Silk Mohair. J’ai beaucoup aimé tricoter ce fil, qui est très doux, et qui se fond bien au mérinos.
J’ai respecté les instructions du patron, en apportant quelques modifications pour adapter le pull à la morphologie de ma maman. Tout d’abord, j’ai raccourci un peu le corps, qui était un peu trop long, d’environ 4cm. Cela m’a aussi permis de m’arrêter sur une répétition de torsades complète. J’ai également arrêté les diminutions pour les bras arrivée à 44 mailles, car je n’étais pas très loin de la longueur à atteindre, et j’avais peur que la manche soit trop serrée en continuant les diminutions.
Pour les côtes, je suis partie sur des aiguilles 2.75mm, et j’ai décidé de n’utiliser que le mérinos pour apporter une petite différence par rapport au corps. Je ne regrette pas cette décision du tout.
En tout cas, je suis très heureuse du résultat final. Comme je l’ai dit plus haut, je pense que pull sera parfait pour les personnes qui se lancent dans les torsades, grâce aux explications et au motif qui se retient facilement.
J’espère que cet article vous a plu ! J’ai beaucoup aimé réaliser ce test pour ma maman et j’espère qu’elle portera ce joli pull tout doux cet hiver. Encore un grand merci à Marianne pour sa confiance et je vous remercie d’avance pour vos retours sur cet article. On se retrouve très vite pour un nouveau post, en attendant comme toujours prenez soin de vous 🙂
La Tricomtoise.
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Sophie Shawl – Petite Knit.
Bonjour, tout le monde !
Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd’hui sur le blog pour vous présenter l’un de mes récents projets terminés, un châle que vous avez très certainement déjà vu sur les réseaux sociaux (tout comme sa petite sœur l’écharpe) : le Sophie Shawl de Petite Knit. J’avais initialement prévu de vous en parler un peu plus tard, mais, comme je l’expliquerai un peu plus loin, mais finalement avec l’automne enfin là, c’est le moment parfait pour vous présenter ce projet. Je vous souhaite une bonne lecture ! 🙂
Je ne sais pas s’il est bien utile de présenter Petite Knit, une designeuse très populaire, dont je vois très régulièrement les créations passer sur les réseaux sociaux. Parmi ses patrons les plus appréciés, la Sophie Scarf arrive en tête : il y a quelques mois, je ne pouvais pas ouvrir Instagram sans voir un post d’une tricoteuse ou d’un tricoteur sur cette écharpe fine. Personnellement, je dois bien avouer que même si je la trouvais mignonne, elle ne m’a jamais vraiment trop tentée, car j’ai tendance à préférer les grosses écharpes et les gros châles. Si je peux donner l’impression d’être engloutie sous un tas de laine, ça me va.
C’est pour cela que j’ai été davantage attirée par la version châle, le Sophie Shawl : plus large, plus longue, elle me paraissait aussi plus moelleuse et doudou, parfaite pour l’automne et l’hiver. Tricotée dans un fil dense et moelleux, je me voyais bien enveloppée dedans.
J’ai craqué pour ce design à l’origine pour un projet de teinture dont je vous reparlerai un peu plus loin. Je cherchais quelque chose de simple à tricoter, de rapide, et d’assez neutre. Je pense que ces adjectifs correspondent assez bien à ce châle.
En effet, le design se distingue par sa simplicité: le châle est tricoté en point mousse, souligné par une très belle finition en i-cord qui permet d’obtenir cette effet de cordon tout le long du châle. Je dois bien avouer avoir une certaine attirance pour l’i-cord comme finition : très facile à faire, cette bordure fait son petit effet. Elle permet de ne pas avoir les bords assez irréguliers du point mousse, et de fondre les augmentations et diminutions requises pour ce châle pour obtenir sa forme de triangle arrondi. Et en prenant soin de ne pas trop serrer votre i-cord, la bordure garde une belle élasticité qui colle bien avec le point mousse.
C’est aussi un châle rapide à tricoter. Trois tailles sont disponibles (j’ai personnellement choisi la plus grande), et on utilise des aiguilles 5mm pour la réalisation. Donc ça monte vite. C’est le genre de tricot qui se fait assez bien en regardant un film ou une série.
Pour ce qui est du fil, je suis partie sur la Gilliatt de chez De Rerum Natura, un très beau fil mérinos à l’effet un peu rustique et naturel. J’ai acheté trois pelotes de ce fil, en coloris sel. C’était la première fois que j’utilisais ce fil pour le tricoter (j’en avais déjà pris pour un projet crochet) et j’ai beaucoup aimé son rendu très rebondi et moelleux. Il fait du châle une belle enveloppe bien chaude. Il m’a fallu environ 2,25 pelotes pour tricoter la plus grande taille.
Ce choix de coloris risque de vous surprendre si vous me connaissez, car j’ai plutôt tendance à graviter vers des couleurs vives, dans les roses, bleus et violets. C’est parce que j’ai prévu de teindre ce châle avec de la teinture végétale achetée chez Sostrene Grene, un petit kit qui a l’air simple d’utilisation. Cependant, j’avoue que n’ayant jamais tentée de teindre, et ayant eu des retours assez contradictoires sur le fait de teindre mon châle déjà tricoté, j’hésite un peu. Pour l’instant, je le porte ainsi, même si je ne suis pas habituée aux couleurs neutres, et je me laisse le temps de la réflexion !
En tout cas, je vous recommande ce patron sans hésiter si vous cherchez un châle facile à tricoter, adapté aux débutants, ou neutre. Je suis très contente du mieux et je ne regrette pas de l’avoir réalisé.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous plait, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire avec votre retour. Et si vous vous y connaissez en teinture, je prends vos conseils. On se retrouve très vite, en attendant comme toujours prenez soin de vous 🙂
La Tricomtoise
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Le Bazar #10.
Bonjour, tout le monde !
Je suis très heureuse de vous retrouver pour une nouvelle semaine sur le blog, avec le 10ème (et oui, déjà ! ) numéro du Bazar. Voilà deux mois que je n’avais pas fait un petit point sur des petits projets finis, pour lesquels un article complet ne sera pas forcément palpitant. Aujourd’hui, c’est 100 % couture et crochet. Je vous souhaite une bonne lecture 🙂
1 – Un nouveau pantalon très flashy.
On commence avec l’un de mes derniers gros projets couture, un nouveau pantalon ! Avec moi, c’est tout ou rien : je suis passée de « 12 ans sans porter de pantalon » à « je couds trois pantalons dans la même année ». Pas de grande surprise pour cette troisième mouture, j’ai utilisé le patron Jane Set de Charm Patterns by Gertie, ma valeur sûre. J’adore la coupe et le côté super 50s de ce pantalon. Pour le tissu, Cathy de la Mercerie Mimosa m’a attirée avec un jean rose ultra flashy, pour lequel j’ai eu un coup de cœur.
Comme c’est ma troisième version, j’ai été très rapide, en une petite soirée de découpe et une grosse après-midi de couture, c’était fait. Et en plus, j’ai remarqué que je m’améliore sur mes finitions, notamment de la ceinture. J’en ai profité pour faire quelques modifications. Tout d’abord, j’ai augmenté la marge de couture sur les côtés et intérieurs des jambes, la passant de 1.5 cm à 3 cm. J’ai ainsi obtenu une coupe un peu plus ajustée. Ensuite, j’ai rajouté des petites finitions, comme des surpiqures sur l’extérieur des jambes pour un côté un peu plus fini. Je suis vraiment très heureuse du résultat, et j’ai déjà pu porter mon pantalon, il est top !
2 – Des petits range-aiguilles.
Avec la couture, il me reste souvent des chutes auxquelles je dois chercher une utilité. Heureusement, avec internet, on trouve de nombreuses idées. Une de mes dernières trouvailles : les range-aiguilles. Avec de petites chutes et un peu de feutrine, ils se cousent là aussi facilement. Je vous mets ici le tutoriel utilisé pour coudre ces petits projets. J’en ai faits plusieurs : deux pour moi (un pour la maison et un pour les cours de couture que je suis), un pour ma belle-mère, et quatre pour mes copines de couture.
3 – De petits doudous pour la bonne cause !
Avec la fin d’année qui approche, de belles initiatives tricot/couture/crochet fleurissent, comme le traditionnel Bonnet Innocent, ou d’autres projets solidaires. J’ai décidé de participer à quelques-uns de ces projets, dont « Un doudou pour un sourire« , dont le but est de réaliser des petits doudous pour des bébés ou enfants placés pouponnières et foyers. Très touchée par cette initiative, j’ai commencé à coudre quelques doudous étiquettes et avec d’autres dijonnaises, on enverra un colis courant novembre. Ce genre de doudous est super facile à réaliser. J’ai utilisé des tissus à motifs mignons, avec un tissu doudou pour l’autre côté, et des petits rubans pour le côté sensoriel. J’espère pouvoir en faire d’autres avant d’envoyer le colis.
4 – Une, deux, trois souris !
Depuis presque trois mois, notre chat a rejoint notre appartement. Et comme je suis complétement gaga de mon chat, je me suis mise en tête de lui faire des petits jouets en couture, tricot, crochet… Parmi ce que j’ai réalisé, il est particulièrement fan de ces souris en crochet, qu’il « chasse » dans la maison. C’est ultra facile et rapide à faire, et c’est parfait si vous souhaitez utiliser des fins de pelotes. Il y a plusieurs tutoriels sur youtube et pinterest pour en faire, personnellement je réalise un cercle que je couds en deux avant de faire les oreilles et la queue. Succès garanti, j’en ai déjà faits trois de plusieurs tailles. Et il adore.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que ce petit article vous a plu, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire et à m’indiquer ce que vous avez préféré parmi les petites choses que je vous ai présentées aujourd’hui. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous ! 🙂
La Tricomtoise
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J’aimerais tricoter plus (vite) : comment faire ?
Bonjour, tout le monde !
Soyez les bienvenus sur la Tricomtoise ! Aujourd’hui, j’avais envie de répondre à une question que l’on me pose souvent, aussi bien en ligne qu’en vrai : « mais comment tu fais pour tricoter aussi vite? Moi, il me faut X mois pour faire un pull! ». Du coup, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de vous livrer quelques uns de mes conseils et astuces pour tricoter plus et plus vite. Rien de bien sorcier, mais j’espère que cet article vous plaira ! Bonne lecture 🙂
Petit disclaimer : avant tout, il me parait important de rappeler que le tricot (ou n’importe quel loisir d’ailleurs) doit rester une activité fun et qui vous permet de vous détendre. La « performance », on s’en fiche : le plus important est de profiter de votre tricot avant, pendant et après votre projet. Cet article est surtout destiné à donner des astuces pour vous aider si vous avez envie de développer vos connaissances en tricot, et ça peut inclure la vitesse. Mais surtout, ne vous mettez jamais la pression pour tricoter !
1 – Tricoter plus vite ou tricoter plus ?
Tout d’abord, je tiens à revenir sur un point essentiel. Est-ce que je tricote vite, ou est-ce que je tricote juste beaucoup ? On peut avoir l’impression qu’une personne tricote très vite parce qu’elle réalise beaucoup de projets, mais cette efficacité peut venir de plusieurs choses : c’est une question de rapidité certes, mais aussi de temps, d’efficacité et d’expérience.
Vous pouvez être le Speedy Gonzales du tricot, si vous ne tricotez qu’une heure par semaine, forcément en terme de progrès, ce ne sera pas la même chose que si vous tricotez moins vite, mais plus régulièrement.
Donc mon premier conseil est plutôt simple : trouver le temps de tricoter. Ce n’est pas toujours évident de le trouver, ce temps, entre le travail, les études, un foyer à gérer, les tâches du quotidien, je vous l’accorde. Mais il y a sûrement des moments que vous pouvez utiliser dans la journée pour tricoter : vous prenez des transports en commun régulièrement et vous ne savez pas comment occuper votre temps de trajet? Le tricot. Vous trouvez que vous passez trop de temps le soir sur votre téléphone à regarder des vidéos sur les réseaux sociaux? Rangez votre téléphone et tricoter. Essayez d’analyser ce que vous faites dans une journée et de vous dégager un moment, même 15-20mn, pour tricoter. Ce ne doit évidemment pas être une contrainte, mais un moment de détente. Et vous verrez, une fois que vous arriverez à incorporer un moment tricot dans une routine quotidienne, vos projets avanceront plus vite.
2 – Rendre votre tricot nomade.
Dans le prolongement du premier conseil, n’hésitez pas à emporter votre tricot avec vous. J’ai pris l’habitude d’avoir constamment mon tote bag avec un en-cours dedans, le patron qui va avec et une petite trousse avec des outils essentiels (marqueurs, arrête-mailles, un stylo…). Comme ça, je peux le sortir à tout moment.
Bien sûr, je conçois qu’emporter un gros pull ou un immense châle avec vous partout, ce n’est pas forcément le plus pratique. Mais les petits projets sont plus simples à transporter, comme les chaussettes. Il existe en plus pas mal de jolis sacs à projets petits et pratiques pour vous aider.
Il faut aussi être à l’aise avec le fait de tricoter en public. Mais la plupart du temps, à part des regards amusés, on me laisse tranquille, surtout si j’ai mes écouteurs.
3 – Apprendre à détacher vos yeux du patron…
Un grand conseil qui est moins facile à mettre en œuvre et qui pourtant est très efficace : apprendre à ne pas avoir les yeux collés à votre patron. C’est pas facile, surtout lorsqu’on débute, de lâcher son patron. On lit et relit les instructions, on vérifie ce qu’on fait toutes les deux minutes…
Alors attention, il n’est pas question ici de ne jamais regarder votre patron ou de l’apprendre par cœur avant de commencer à tricoter, mais plutôt d’apprendre à vous faire confiance. Commencez par essayer de moins le regarder quand vous avez une mer de jersey à tricoter. Ou quand vous savez que vous devez faire des diminutions toutes les 10 rangs pendant 50 rangs.
Pour des tricots à motifs ou du jacquard, utilisez des marqueurs de mailles pour bien délimiter des sections précises, utilisez un compteur de rangs (un bon vieux papier et stylo font bien l’affaire), et vous allez voir que progressivement, vous allez intégrer de plus en plus rapidement les répétitions, le tricot va devenir de plus en plus instinctif. Bien sûr, si vous avez le moindre doute, votre patron doit rester votre meilleur allié. Mais en arrivant à être moins dépendant de celui-ci vous arriverez à avancer plus rapidement dans votre tricot.
4 – …Et de votre tricot !
Dans le prolongement du point précédent, je vous encourage à apprendre à tricoter différemment. La connexion yeux-mains est très forte en tricot. On regarde les mailles, les aiguilles, le fil, les points se former.
Une bonne façon d’apprendre à tricoter plus vite est de passer par l’apprentissage du tricot « sans les yeux ». Alors on ne va pas aller jusqu’à tricoter dans le noir ou à se bander les yeux, mais je vous invite à travailler et développer votre sens du toucher quand vous tricotez. Sentez les mains sur les aiguilles avec vos doigts, la façon dont vous tenez et manipulez votre fil, la sensation qu’a une maille tricotée. Un bon moyen est de s’entraîner avec du fil assez épais, car vous le sentirez mieux. Petit à petit, vous allez arriver à compter vos mailles avec vos doigts sans regarder votre travail, et même à remarquer quand vous aurez loupé une maille. Vous arriverez aussi à faire la différence entre les mailles endroits, les mailles envers, les jetés. C’est quelque chose qui met du temps à s’apprendre, mais une fois que vous aurez pris le coup de main, vous pourrez plus facilement tricoter en regardant une série ou un film, par exemple.
Tout comme pour le patron, bien entendu, regarder votre travail reste très important !
5 – Soyez patient !
Parler de patience dans un article sur la rapidité, ça parait un peu paradoxal, et pourtant. Rome ne s’est pas faite en un jour, et comme pour presque toutes les compétences, la vitesse en tricot s’acquiert avec le temps et la pratique. Bien sûr, certaines personnes vont progresser plus rapidement que d’autres, mais il faut garder en tête, comme pour une activité sportive, que l’expérience vous aidera naturellement à progresser. Si vous tricotez souvent, vous prendrez de l’assurance et votre vitesse s’améliorera aussi. C’est ce que je dis souvent à des personnes de mon entourage qui tricotent depuis deux ou trois ans et qui s’étonnent de ma vitesse : j’ai commencé le tricot à 8 ans, et depuis l’adolescence je tricote tous les jours, à plusieurs moments de la journée. Forcément, ça joue !
6 – Enfin, prenez soin de vous ! 🙂
Terminons par un point important, que j’ai déjà évoqué dans d’autres articles astuces: prenez soin de vous. On ne dirait pas forcément comme ça, mais le tricot, c’est physique. Attention à votre posture, à vos poignets, à votre cou… Faites des pauses, des étirements… Tout ça, ça joue sur votre capacité à bien tricoter.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire avec vos conseils et astuces si vous en avez. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours, prenez soin de vous et à bientôt 🙂
La Tricomtoise.